Cette semaine j’ai galéré.
Alors que je voulais parler d’inspiration, elle m’a complètement désertée.
Peut-être que c’est la faute à ce mois de juillet brûlant qui me retourne les tripes.
A ce sentiment d’impuissance teinté de colère et de désespoir, celui que je traîne depuis plusieurs années déjà quand je regarde autour de moi (ou que je fais face à mes propres contradictions hein, j’ai bien conscience de ne pas être exemplaire non plus 😉).
Ceux qui me connaissent savent que ça fait longtemps que j’assène régulièrement cette petite phrase sans appel au détour d’une conversation : « l’Homme est une espèce décadente ».
Le pire c’est qu’il entraine dans sa chute tout ce qu’il y a de beau et de poétique dans ce monde. Que dire après ça ?
Oui, je sais, pour quelqu’un qui s’est donné pour mission d’envoyer de bonnes ondes dans le monde avec ses petites cartes postales mignonnes, ça craint.
Parce que si je m’en tiens à ça, ben je ne fais rien.
Je regarde le monde s’effondrer en répétant que ce qui devait arriver arriva. Et voilà.
Mais je ne crois pas que je puisse me satisfaire de ça.
Edgar Morin cite souvent le principe d’Hölderlin « là où croît le péril croît aussi ce qui sauve » et j’ai plutôt envie de me raccrocher à ça.
D’ailleurs, si je déplace mon regard, je vois bien que de nombreuses prises de conscience et initiatives émergent, que subtilement il y a des choses qui bougent.
Est-ce déjà trop tard ?
Peut-être. Je ne sais pas. Je n’espère pas.
Ce que je sais c’est que pour changer, pour évoluer, pour s’améliorer, il est bien souvent nécessaire de changer de regard.
De se remettre en question, d’accepter de changer avant que le changement ne s’impose à nous 😊
Et changer de regard pour moi, aujourd’hui, c’est retrouver l’espoir et oeuvrer, à mon niveau, par mes choix de vie, pour un futur désirable.