Je ne crois pas aux technologies vertes. Ni aux plans de sobriété.
Je crois que nous avons un monde à réinventer. Un nouveau paradigme à faire advenir.
Ce n’est pas en changeant ce qu’il y a à l’intérieur de la boite que nous y parviendrons.
C’est en changeant la boîte.
On voit bien, tous, qu’elle craquèle de partout.
Alors, oui, je sais bien que c’est compliqué de tout changer.
Et j’ai bien conscience que c’est tellement plus facile à énoncer qu’à appliquer. C’est pour cela qu’il faut peut-être commencer par (se) changer soi. (« Sois le changement que tu veux voir dans le monde » disait Gandhi😉)
Même si j’ai bien conscience que c’est beaucoup plus facile à énoncer qu’à appliquer.
Pourtant, il y a quelques voies que nous pourrions explorer.
La première concerne notre rapport à ce qui nous entoure, à la nature – comme nous avons décidé de la nommer – mais plus globalement à l’altérité dans toute sa diversité.
Humaine et non humaine.
J’en ai déjà parlé et je vous invite à lire des livres comme celui de Nastassja Martin (A l’est des rêves est exceptionnel) ou de Baptiste Morizot (je commence toute juste Manières d’être vivant).
La deuxième est notre rapport à l’art. Enfin, plus précisément à la création. Récemment on m’a demandé ce que je pensais des IA qui permettent de créer des images.
Suite à la victoire d’une œuvre générée par une IA a un concours de beaux arts, on a pu lire que l’IA pourrait remplacer les artistes.
Je me suis dit que si on imagine que l’IA peut remplacer les artistes, c’est qu’on est dans une vision de l’art utilitariste et productive.
Qu’on ne regarde que le résultat alors que nous devrions nous attarder davantage sur le processus.
Parce que, quoi qu’on en dise, derrière cette IA, il y a un humain.
Qui a, d’une certaine manière et à sa façon, engagé un processus créatif.
Et si l’IA permet à plus de monde d’explorer ce processus et d’entrer dans une démarche créative alors elle est utile.
Je crois en effet qu’exprimer sa part créative est essentiel et que nous nous en empêchons bien trop souvent.
La création est fortement liée à notre sensibilité, nos émotions. Elle permet d’aller explorer notre vie intérieure et d’exprimer notre unicité. Elle permet d’accéder à notre plus petit dénominateur commun : notre humanité.
Et, en cela, elle est indispensable à développer, quel que soit le médium utilisé.
