Quelle est ma part de responsabilité dans mon état d’esprit ?
Suis-je responsable de ce que je suis ?
« Le problème de la responsabilité n’aurait de sens que si on nous avait consulté avant notre naissance et que nous eussions consentit à être précisément celui que nous sommes. » Cioran*
Ralala, je rêve d’avoir un esprit aussi brillant que celui de Cioran…
🤔 Est-ce que ça l’empêchait d’avoir des doutes ?
A lire ses écrits, il faut croire que non.
Est-ce qu’il existe des êtres satisfaits d’être ce qu’ils sont ?
Vu de l’extérieur, on dirait bien que oui. J’en ai croisé un certain nombre des gens comme ça.
Est-ce que je les envie ?
Sans doute. Certainement. Au moins un peu.
Parce que tout semble plus facile pour eux.
Sont-ils brillants ?
Pas forcément.
Enfin, pas ceux que j’ai rencontrés en tout cas.
Et, bizarrement, si on me disait que je peux devenir comme eux, d’un coup, je ne suis pas sûre que je signerais.
Sans mes doutes, que suis-je ?
Parce que – et sans doute que ça peut sembler absurde et paradoxal de dire ça, là, maintenant – parce que je me suis attachée à mes fragilités.
Que sans mes doutes je me sentirais certainement vide, trop vide.
Que finalement, je crois que ce sont eux qui me font avancer. Douloureusement. C’est vrai.
Faut-il pour autant douter de tout, de soi constamment ? Je ne sais pas trop. Et je ne garantis pas que ce soit une chose sur laquelle on peut avoir prise, pour de vrai, pour de bon.
Dépassées les intentions (vaines selon moi…) de vouloir le faire en “drivant” sa vie, en “coachant” son existence, en devenant le maître de son destin, je veux dire.
Si je m’interroge sur le genre de personnes avec lesquelles j’aime interagir, je (me) répondrais sans hésiter que je préfère un être doutant qu’un être affirmant.
Un être sensible capable de partager ses émotions qu’un être dans le contrôle (ou la négation) permanent(e) de ses sentiments.
Déceler en l’autre sa part d’humanité, celle qui fait écho à la nôtre, n’est ce pas là le seul but de l’existence finalement ?
{Question ouverte pour cesser (ou pas) de douter de soi 😉}
